Le 19 mai, Emmanuel Kamondji a assisté, au tribunal de Lille, à l’audience de la mère des deux incendiaires de son Eglise. Accompagné par quelques paroissiens, ce pasteur de l’Eglise évangélique de Villeneuve-d’Ascq, dévalisée et incendiée en décembre 2014, s’est entretenu avec la prévenue et a laissé ses coordonnées. «Nous voulions parler avec des personnes qui doivent reconnaître notre souffrance comme nous reconnaissons la leur» a déclaré le pasteur au Journal la Voix du Nord.
Le préjudice subit par l’Eglise évangélique s’élève a environ 240’000 euros. En effet, l’incendie a entièrement ravagé le bâtiment que les chrétiens rénovaient depuis huit ans. Pour le pasteur, le préjudice est aussi moral car il a perdu toute trace de son service depuis 25 ans. Ainsi que les dons que récoltait l’Eglise pour envoyer en Afrique.
Pour le moment, le culte de cette Eglise se déroule le dimanche dans une salle de réception privée et un fidèle prête un étage de sa maison pour les autres réunions. La communauté ignore encore si elle va reconstruire la maison d’Hempempont ou déménager. Elle attend l’audience civile pour connaître les montants des dommages et intérêts.
Le 8 janvier, les deux jeunes incendiaires ont été condamnés à vingt mois de prison dont dix avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. Leur mère, qui a caché le matériel volé ramené par ses enfants, a été condamnée le 19 mai à trois mois de prison avec sursis pour recel.