Dans une chronique publiée par le quotidien Arab News, le journaliste palestino-chrétien Ray Hanania déplore le déséquilibre dans l’aide apportée par Israël aux Arabes. «Les Arabes chrétiens reçoivent plus d’aide que les musulmans d’Israël. A l’inverse, ils n’en reçoivent que peu des Etats ou mécènes arabes», écrit-il.
L’éditorialiste cite l’exemple de Shady Srour, un réalisateur palestinien chrétien, dont le film comique «Holy Air» a été accueilli avec enthousiasme en Israël. Sa production a aussi reçu des financements israéliens. Du coup, il est boudé par les Arabes musulmans. Paradoxalement, l’idée forte du film est que l’argent transcende les différences au Moyen Orient et rapproche les Arabes et les Israéliens.
Mais pour Ray Hanania, cette disparité dans le soutien est révélatrice des tensions entre les communautés arabes palestiniennes chrétienne et musulmane. «Si la première est contrainte de se tourner vers Israël pour obtenir du soutien, c’est en raison de sa marginalisation par le reste de la population palestinienne. Les Israéliens parlent des Arabes chrétiens, les militants arabes veulent que nous disparaissions», écrit encore l’éditorialiste.
Les difficultés des Arabes chrétiens expliquent le fort mouvement d’exil vers les pays occidentaux «où ils sont mieux accueillis».