Le 3 décembre, le gouvernement pakistanais a inculpé Khadim Hussain Rizvi et certains de ses collaborateurs d’actes de terrorisme et de sédition. Selon le ministre fédéral de l’information Fawad Chaudhry, ces accusations peuvent conduire à la prison à vie.
Prédicateur islamiste et chef du parti Tehreek-Labaik (TPL), Khadim Hussain Rizvi est l’instigateur des violentes manifestations qui ont suivi l’acquittement d’Asia Bibi, chrétienne condamnée pour blasphème.

Furieux contre la décision de la Cour suprême, les manifestants avaient bloqué durant trois jours des routes, incendié des voitures et des bus, ce qui avait paralysé une partie du pays. Au cours de ces manifestations, un chef du TPL avait en outre appelé au meurtre des juges de la Cour suprême et qualifié le Premier ministre Imran Khan de «fils de Juifs».
Pour mettre fin rapidement à ces violences, le gouvernement avait signé un accord avec les manifestants, puis lancé une campagne de répression quelques semaines plus tard dans la province du Pendjab et dans la capitale Karachi.

Plus de 3000 personnes, dont Khadim Hussain Rizvi le 24 novembre, avaient été arrêtées dans le cadre de cette intervention policière d’envergure. «Des personnes impliquées directement dans la destruction de propriétés, de vols, d’insultes ou ayant incendié des bus ont été inculpées pour terrorisme» a encore précisé le ministre Fawad Chaudhry.