Face à la montée des crimes, menaces et insultes antisémites en France, le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) organise un colloque théologique sur l’antisémitisme le 5 octobre à Paris

Sur le site Internet dédié à l’événement, le CNEF s’inquiète des “justifications idéologiques, politiques ou religieuses d’une telle haine” qui “refont surface sous couvert d’antisionisme, d’antiracisme, de fascisme et d’islamisme radical.”

L’organisme qui représente 70 % des chrétiens évangéliques en France juge que les chrétiens
“largement coupables d’avoir nourri cette haine dans l’histoire ancienne et longtemps complices de ses conséquences par leur silence dans l’histoire récente, ne peuvent rester indifférents à cette nouvelle montée de l’antisémitisme”.
Invoquant l’impératif biblique de l’amour du prochain, le CNEF estime que chrétiens ont “une dette à l’égard des israélites exprimée par Jésus en une formule : ‘Le salut vient des juifs’.”

Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France de 2007 à 2013, Annette Wieviorka, historienne française spécialiste de la Shoah, Étienne Lhermenault, président du CNEF, Jacques Buchhold, professeur de Nouveau Testament à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine participeront interviendront notamment lors de se colloque.

Depuis le milieu des années 2000 et l’enlèvement et le meurtre d’Ilan Halimi en 2006, la France a été le théâtre de nombreux crimes et agressions antisémites avec la tuerie dans une école juive à Toulouse en 2012, l’attaque et la prise d’otages de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, et les assassinats de Sarah Halimi et de Mireille Knoll en 2017 et 2018.