Maire de la petite ville de South Bend, dans l’Etat de l’Indiana, Pete Buttigieg a annoncé le 14 avril être candidat à la prochaine présidentielle.

Ce jeune démocrate (37 ans) progressiste est aussi homosexuel, ce qui représente un grand espoir pour la communauté LGBT aux Etats-Unis.

Mais Pete Buttiegieg est également chrétien pratiquant. Lui et son mari Chasten Glezman se sont mariés religieusement l’été dernier après que le maire de South Bend ait fait son coming-out. Dans l’Etat conservateur de l’Indiana, ce critère (gay et chrétien) le démarque de nombreux autres candidats.

Côté programme présidentiel, le démocrate souhaite réformer le port d’armes, défend le climat et les personnes trans, réclame l’assurance santé pour tous et veut abolir le collège électoral.

Même s’il séduit les électeurs, l’analyste politique Julian Zelizer, cité par Slate.fr, pense « que si sa candidature devient sérieuse, il n’échappera pas aux remarques des Républicains sur son orientation sexuelle. » Et cela même si « la primaire des Démocrates est très diverse avec un homme gay marié, plusieurs afro-Américains, des femmes.[Ces candidats] se veulent plus représentatifs du XXIème siècle et se posent en rempart du Parti républicain des hommes blancs ».

N’empêche, les critiques ne manquent pas. Certains le jugent « pas assez gay », ou reproche le fait qu’il soit blanc, ou le « mauvais candidat » pour les homosexuels. Le journaliste Chris Riotta a dénoncé dans The Independant que « si [les Démocrates] continuent à attaquer des candidats en se basant sur leur identité plutôt que sur leur politique, Donald Trump pourrait être assuré d’un second mandat dans le bureau ovale ».

Enfin Jeffry Iovannone, professeur à l’Université de New York, regrette que le candidat ait mis en avant son mariage comme si cela pouvait le rendre plus acceptable.

Pour l’instant, Pete Buttiegieg occupe la troisième place des intentions de vote, avec 11% des suffrages, selon un sondage réalisé dans l’Iowa, le premier Etat à voter pour les primaires.