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Culture: Un film sur la persécution des chrétiens refusé au Festival de Locarno

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«Noun», un documentaire de la cinéaste zürichoise Aida Schlaepfer sur la persécution des chrétiens, a été rejeté par le Festival de Locarno pour des «raisons de qualité». Ce documentaire de 24 minutes met l’accent sur la souffrance de la population chrétienne en Irak, forcée à s’exiler pour échapper à la…
Evangéliques.info

«Noun», un documentaire de la cinéaste zürichoise Aida Schlaepfer sur la persécution des chrétiens, a été rejeté par le Festival de Locarno pour des «raisons de qualité». Ce documentaire de 24 minutes met l’accent sur la souffrance de la population chrétienne en Irak, forcée à s’exiler pour échapper à la torture et à la mort.
Au Tessin, ce refus de projection a suscité une controverse. Le journal catholique «Giornale del Popolo» a critiqué la décision des organisateurs de ne pas montrer le film.
Elle-même musulmane, la réalisatrice Aida Schlaepfer a déclaré au portail réformé Ref.ch qu’elle aurait tout autant pu faire un documentaire sur la situation des Juifs en Irak, si elle était comparable à celle des chrétiens.
Elle ajoute que son objectif était moins la dimension religieuse de la question, que de montrer la souffrance humaine rencontrée dans la région. «C’est ce message que j’ai voulu manifester et l’aspect artistique n’a pas été au premier plan. Le refus du film a l’avantage d’avoir fait parler de lui» a-t-elle déclaré.
D’ailleurs, Ticinonews relève que le documentaire sera projeté au Rivellino du château de Locarno et que la cinéaste reçoit des demandes de toutes parts.
Quelques festivals cinématographiques dans des pays arabes ont décidé de le projeter dès l’année prochaine.
A la critique du directeur du festival sur «le langage trop télévisuel» du documentaire, Aida Schlaepfer a expliqué les conditions dans lesquelles elle a tourné: «Les terroristes d’ISIS se trouvaient à une demi-heure d’où nous réalisions les interviews. Dans de telles situations, le temps de penser aux détails artistiques passent décidément au second plan. Quand j’ai accepté le rendez-vous du Minority Rights Group, j’ai envisagé de ne pas revenir vivante à la maison. Pour la première fois de ma vie, j’ai écrit un testament ».

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