Dans une tribune publiée le 1er mai sur le site internet du quotidien burkinabè Sidawaya et datée du 30 avril, le pasteur Henri Ye, président de la Fédération des Eglises et missions évangéliques (FEME), organisation faîtière des évangéliques au Burkina Faso a fait part de son soutien à l’Eglise ciblée par un attentat dans le nord du pays. Dimanche 28 avril, en plein culte des hommes armés ont tiré dans l’église des Assemblées de Dieu à Sirgadji, dans la région du Soum. Six personnes sont mortes dans cette attaque djihadiste, dont le pasteur et deux de ses fils. Une «tragédie» qui «interpelle toute l’Eglise du Burkina Faso», a déclaré Henri Ye.

«Tous les fidèles très touchés et très marqués par ce drame expriment leur tristesse et leur désolation», poursuit le président de la FEME. Il invite toutes les Eglises du pays à la prière et leur demande «d’organiser des cultes d’invocation (…) pour demander au Seigneur Jésus d’apporter la paix parmi les populations du Burkina Faso meurtries et qui pleurent depuis plus de deux années leurs enfants». Depuis quatre ans le Burkina Faso est confronté aux attaques de groupes djihadistes. Celles-ci ont fait 350 morts.

«Dimanche dernier il n’y a pas que l’Eglise de Sirgadji qui a été attaquée, ce sont les valeurs de tolérance, de pardon et d’amour qui ont toujours guidé notre pays qui ont été touchées. La liberté de culte consacrée par notre loi fondamentale a été ainsi bafouée», a souligné le pasteur Henri Ye.

Le président de l’organisation faîtière des évangéliques du Burkina Faso a appelé les Burkinabè – en particulier les fidèles chrétiens – «à ne pas se tromper d’ennemi». «Face à la haine aveugle, demandons à Dieu de nous donner la force de répandre l’amour, qui fait de nous les enfants de Dieu. L’unité du corps de Christ ainsi que celle de toute la Nation doivent être préservées à tout prix».